Suite à la tribune sortie le 18/03/18 dans le Figaro, dirigée par les médecins et professionnels de santé contre les médecines alternatives, je partage mon point de vue et j’explique le rôle qu’ont les médecines douces dans le monde de la santé.

27 Juin, 2018

Arrêtons la guerre contre les médecines alternatives et comprenons leur rôle.

Suite à la tribune sortie le 18/03/18 dans le Figaro, dirigée par les médecins et professionnels de santé contre les médecines alternatives, il m’a paru évident de partager mon point de vue et d’expliquer le rôle qu’ont les médecines douces dans le monde de la santé. Dans cette tribune, ce collectif demande je cite « l’exclusion de ces disciplines ésotériques du champ médical ». Il est dit que les médecines alternatives sont des « promesses fantaisistes à l’efficacité non prouvée». Je prends le parti de dire qu’il est grand temps d’arrêter la guerre entre ces 2 formes de médecines mais qu’il est temps de comprendre le rôle de chacune dans notre société. Ce qui est évident, c’est que ce n’est pas le même métier. Selon moi, elles permettent de répondre à différents besoins. Tout thérapeute alternatif devrait reconnaître l’importance et la grande qualité de notre médecine conventionnelle qui sauve des vies chaque jour. Pour cette raison, pour rien au monde il ne faudrait bannir ces techniques ou les dénigrer et nous avons raison de toujours avancer dans nos recherches. Cependant, la médecine actuelle a ses limites. On connaît les problématiques de surcharge du corps médical, souvent débordé et qui ne peut pas avoir une écoute et un temps personnalisés pour accompagner les personnes en parallèle de leurs traitements. De plus, il y a une vraie problématique de la prise de médicaments automatique qui n’est pas forcément nécessaire et peut provoquer parfois de vrais dégâts. Je pense qu’il ne faut pas oublier la différence entre la cause et le symptôme. C’est pourquoi, je suis intimement persuadée que les médecines alternatives sont nécessaires et ont un rôle complémentaire aux médecines allopathiques. Il faut bien comprendre que dans les médecines alternatives, on ne pose jamais de diagnostic, on n’interfère pas dans les traitements médicaux qui ont pu être donnés par un médecin. On agit sur un autre plan. Ce plan, c’est s’occuper du sujet et non de l’objet. C’est prendre en considération une personne avant une maladie et aller rechercher la cause et non s’arrêter au symptôme. Encore une fois, les médecines douces ne doivent pas remplacer la médecine conventionnelle mais bien l’accompagner et toujours s’assurer avec chaque client qu’il est bien suivi médicalement en fonction de sa pathologie. Il est évident qu’on ne guérit pas d’un cancer avec seulement les médecines douces, cependant elles peuvent aider au rétablissement.

Je crois que les médecines alternatives sont particulièrement efficaces :

  • Pour l’accompagnement d’un suivi médical, physique ou psychologique. Elles peuvent alors prendre le temps d’accompagner une personne à mieux gérer sa maladie, ses douleurs, sa souffrance physique ou émotionnelle ou encore aider à gérer les effets secondaires de certains traitements. 
  • Pour toutes les pathologies non graves (confirmées par un médecin) et dans une approche d’amélioration du quotidien. Que cela soient des problématiques physiques : problèmes de digestion, tensions musculaires par exemple ou bien plutôt psychologiques dans les problèmes de sommeil, de stress, les médecines douces sont très appropriées aux maux quotidiens que nous connaissons tous. Elles permettent ainsi d’éviter la surmédicamentation. 
  • Dans tous les cas, elles servent à donner du sens et à replacer l’être en premier pour redonner un potentiel individuel de responsabilité et d’action dans sa vie et face à ses pathologies.

Enfin, certaines pratiques comme la médecine traditionnelle chinoise par exemple ont 3000 ans d’existence donc contrairement à ce qu’on essaye de nous faire croire, on a le recul nécessaire. Ainsi, l’argument de « promesses fantaisistes à l’efficacité non prouvée» n’est simplement pas valable. C’est pourquoi, il faut arrêter la guerre entre ces 2 médecines, chacune à sa place et aucune d’entres elles ne doit être stigmatisée. Oui, je suis d’accord sur le fait qu’on trouve des charlatans dans les médecines douces mais comme dans la médecine conventionnelle et comme dans tout autre métier ! C’est pourquoi, il est important de se renseigner pour ne pas aller voir n’importe qui. Je pense même que les pratiques alternatives devraient être plus encadrées et c’est pour cela qu’elles doivent être encore plus reconnues et non exclues du champ médical. Cela permettrait une plus grande exigence dans les différentes pratiques. Si cette question vous intéresse, vous pouvez d’ailleurs aller voir mon article « comment trouver un bon thérapeute ? ».

Quand les médecins auront compris que le plus important est d’accompagner une personne qui souffre et non pas une souffrance, ils comprendront que l’interaction entre ces 2 formes de médecines, c’est l’avenir ! Heureusement de plus en plus de professionnels du corps médical s’ouvrent à cette idée. Cela sera le meilleur moyen d’aider au mieux et de faire en sorte de rétablir les gens de manière plus rapide, plus efficace en combinant nos méthodes, en travaillant ensemble avec intelligence, professionnalisme, respect de nos techniques, partage et bienveillance.

Auteur : Angélique Brisard

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