À une époque où le nombre de thérapeutes se multiplie, il peut être déroutant de naviguer dans ce domaine parfois nébuleux. Dans cet article, je partage mon point de vue sur la façon de choisir un bon thérapeute. Comment s'y retrouver dans cette diversité de praticiens ? C'est une question à laquelle j'ai dû répondre moi-même. Je propose donc quelques réflexions sur les critères à prendre en compte pour faire le choix qui vous convient."

8 Avr, 2018

Cet article me tient à cœur car j’ai moi-même été confrontée à ce questionnement lorsque je cherchais un accompagnement lors de ma période de remise en question. J’ai donc expérimenté différentes techniques et différents types d’accompagnements, tant dans les thérapies alternatives que conventionnelles. Cela m’a permis d’acquérir une vision d’ensemble. Comme beaucoup, j’ai rencontré des personnes très compétentes ainsi que des « pseudo-thérapeutes ». C’est pourquoi, je partage aujourd’hui ma vision personnelle avec vous pour vous aider à trouver le thérapeute qui vous convient. Les critères suivants me semblent les plus pertinents à questionner pour choisir un thérapeute et s’engager dans un travail intérieur. Je précise néanmoins qu’ils ne sont pas classés par ordre d’importance. Mais n’oublie pas qu’il n’y a pas de bon thérapeute pour tous, c’est important de trouver ce lui qui te convient à toi ! 

La méthode

Je pense qu’une des premières choses à considérer, c’est la méthode qui semble la plus pertinente pour vos besoins. Il existe des thérapies basées sur le corps, d’autres qui sont principalement verbales, et d’autres encore qui sont artistiques, entre autres. Il est important d’identifier ce qui correspond le mieux à vos désirs, à vos blocages et à vos problématiques. De nombreuses techniques sont disponibles aujourd’hui, et certaines ont fait leurs preuves pour des problématiques ciblées, renseignez-vous. Personnellement, j’aurais également tendance à orienter mes choix vers des thérapies qui existent depuis de nombreuses années ou qui sont enracinées dans un référentiel théorique solide. C’est un point de vue personnel. Je reconnais que j’ai tendance à moins recommander des techniques trop récentes pour lesquelles nous manquons de recul. Je pense qu’il est toujours intéressant de se pencher sur l’histoire d’une thérapie ou d’une médecine alternative, ainsi que sur les bases sur lesquelles elle repose. C’est une démarche peu effectuée mais qui selon moi a du sens.

Professionnalisme du thérapeute

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que quelle que soit la thérapie choisie, ce n’est pas le thérapeute qui « guérit ». Le thérapeute n’est qu’un outil qui va permettre à la personne de répondre elle-même à ses problématiques grâce à un accompagnement. C’est pourquoi, tout thérapeute qui adopte une position de guérisseur, de gourou ou quel que soit le nom, est à fuir impérativement. La posture thérapeutique est primordiale dans la relation d’aide pour favoriser l’autonomie de la personne. Malheureusement, certains thérapeutes cherchent inconsciemment à se soigner à travers leurs patients. C’est pourquoi il est essentiel que le thérapeute maintienne sa posture et son objectivité lors du suivi. Enfin, il est important, à mon avis, que le thérapeute ait lui-même entrepris un cheminement personnel et qu’il soit supervisé pour rester entièrement cohérent et objectif dans sa pratique. La supervision fait partie intégrante des thérapies conventionnelles, et cela devrait être le cas pour les thérapies alternatives, bien que malheureusement, ce soit rarement le cas.

Les formations

Personnellement, j’aime me renseigner sur le parcours et les formations suivies par les thérapeutes. Néanmoins, pour ma part, un diplôme reconnu par l’État n’est pas nécessairement une garantie de qualité. J’ai pu l’expérimenter et vous l’exprimer dans un autre article, ma formation universitaire en psyhologie est celle qui me sert le moins sur le terrain… En tout cas, les médecines alternatives ne sont pas reconnues par l’État, et malheureusement, on trouve de tout dans les deux cas. La durée de la formation me semble néamions un critère plus pertinent par exemple. Une formation de 3 jours ou une formation de 3 ans n’apportera pas le même niveau d’accompagnement. Cependant, je ne veux pas généraliser car certaines personnes ont un véritable don et ont su le développer sans avoir besoin d’une formation, mais cela reste assez rare.

C’est le thérapeute qui s’adapte

Le patient est toujours libre d’avancer à son propre rythme ; c’est à vous de définir vos objectifs dans le cadre de l’accompagnement, et non au thérapeute. Bien entendu, le thérapeute vous guidera, mais il est essentiel de comprendre que, en tant que patient, vous conservez toujours votre autonomie, êtes libre de faire vos propres choix, et maître de vous-même, quel que soit le suivi. N’hésitez pas à discuter de votre cheminement et de vos ressentis avec le thérapeute. Vous avez également le droit de signaler à votre thérapeute si quelque chose vous dérange, ou si vous ressentez de la colère envers lui (cela peut arriver). Sachez que c’est un matériau thérapeutique précieux pour le thérapeute.

L’accompagnement apporte un mieux-être

Cela peut sembler banal et logique, pourtant, j’ai pu constater par expérience, ainsi qu’autour de moi, que certaines personnes ressortaient d’une séance plus mal à l’aise qu’avant, en exprimant par exemple : « J’ai vraiment trop de choses à travailler, je suis encore loin… » ou en se culpabilisant. Cela va à l’encontre d’un accompagnement qui devrait toujours se dérouler dans un climat de bienveillance et de non-jugement. Certaines séances peuvent perturber en suscitant des prises de conscience ou en revenant sur des traumatismes, mais cela doit toujours se faire dans un cadre bienveillant et respectueux. Ce métier doit par essence être humaniste !

La première approche

Enfin, pour éviter les surprises et pour conforter les points précédents, je vous encourage à envisager un premier contact téléphonique afin de vous rassurer. Personnellement, je considère la première séance comme une période de découverte. Je vous encourage donc à essayer une séance, en vous sentant tout à fait libre d’arrêter si vous estimez que ce n’est pas la meilleure personne pour vous. Cela ne signifie pas que la thérapie n’est pas appropriée pour vous, mais simplement que vous pourriez essayer avec une autre personne. Il peut parfois être un processus long pour trouver la bonne personne pour vous accompagner, et il est important de le souligner !

Apporter des vraies réponses

Ce dernier point est une opinion personnelle encore, mais je crois fermement que le thérapeute devrait fournir des réponses réelles ou des outils concrets. La prise de conscience se produit naturellement chez la personne, mais le thérapeute devrait jouer un rôle dans l’initiation de cette prise de conscience. Bien sûr, il doit être à l’écoute, mais il devrait également fournir des clés à la personne qu’il accompagne. Un échange verbal limité de la part du thérapeute sans surcroit, ne fait pas vraiment progresser. Je suis d’avis que le thérapeute devrait offrir une orientation et des réponses à vos questions.

La longueur de l’accompagnement

Je m’engage ici dans un débat animé, et je partage à nouveau mon opinion personnelle. Un véritable accompagnement, une aide psychologique effective, ne peut pas être réalisé en deux ou trois séances. Les changements radicaux et miraculeux n’existent pas ! Soit la problématique réapparaîtra, soit elle se déplacera vers un autre domaine sans que l’on en ait conscience. Si vous désirez une véritable transformation, offrez-vous le cadeau d’un accompagnement complet sur 1 an minimum. Cela vous permettra d’acquérir une compréhension suffisante de vous-même pour devenir autonome et conscient.

La confiance

Enfin, c’est à mon sens le critère le plus important ! La confiance est la base d’un bon accompagnement, que ce soit la confiance en soi ou la confiance dans le thérapeute. En ce qui concerne la confiance en soi, j’entends par là : ne sous-estimez jamais le « feeling » lorsque vous choisissez votre thérapeute ! C’est extrêmement important, car si vous ne ressentez pas de connexion avec la thérapeute, cela ne sert absolument à rien d’entamer un suivi. Même si la personne est très compétente, vous aurez tendance à vous bloquer, et rien ne pourra « fonctionner ». Avoir confiance en son thérapeute est indispensable. Il est important de noter que la première étape d’un accompagnement réussi est ce qu’on appelle l’alliance thérapeutique : c’est la relation et la confiance mutuelle entre le patient et le thérapeute. Écoutez votre intuition, et vous trouverez certainement la personne qui vous convient le mieux.

 

Auteur : Angélique Brisard

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